Court métrage d'animation de Jean-Marc Rohart

"moi la peinture"


propos critiques "moi la peinture"

"Sur fond d'accordéon déroulant ses ostinati... défilent, tournoient et se superposent des figures humaines, des portraits, des auto-portraits peut-être?... En voix off, le narrateur, un peintre, nous parle: il a envie de se peindre, tout autant que de se pendre; il est très content, mais ça va quand même très mal; quant aux autres, il les aime...beaucoup... mais peut-être pas tant que ça ?

Cette rumination sur la difficulté d'accepter la réalité - et en particulier la figure de l'Autre-  pourrait se résoudre pour le peintre-misanthrope par sa passion pour la peinture, qu'il nous fait revisiter par des évocations magiques de Vélasquez, Vermeer, Monet ou Chagall... Oui, c'est bien la peinture qui pourrait le réconcilier avec le monde!  Mais l'évocation finale, un spectre de Basquiat, que l'auteur du film ressuscite l'espace d'une seconde,  ne vient-elle pas jouer les trouble-fête ? 

Et affirmer, en guise de conclusion, la figure majeure de l'angoisse existentielle ?... "

Emmanuelle Costet

 

"Le peintre-narrateur est emporté dans le flot de ses travaux : portaits, autoportraits, figures spectrales défilent sous notre regard en même temps que nous entendons les ambiguïtés de son langage révèler l'ambivalence de sa pensée... Faut-il se peindre ou se pendre?  Peut-on devenir fou de peinture ? 

Et quels sont ces sensations littéralement indicibles qu'elle procure ?...

La magie des peintures de maîtres que l'artiste misanthrope ressuscite à la palette graphique, tout en pacifiant son rapport au monde, n'en laissent pas moins entendre, avec l'apparition subliminale d'un tableau de Basquiat, le ricanement de la mort !"

Emmanuelle Costet